Le droit au risque en maison de repos
Colloques & conférences - fiche publiée le 14 avril 2014
"Vivre libres et dignes jusqu'au bout, dans l'affirmation de ses droits et de ses choix". Organisé par la LUSS ce 17 avril.
La Ligue des Usagers des Services de Santé (LUSS) vous invite à la une Conférence-débat sur le thème : "Le droit au risque en maison de repos. Vivre libres et dignes jusqu'au bout, dans l'affirmation de ses droits et de ses choix", avec Myriam Leleu, Sociologue & Gérontologue.
On abordera la thématique de la personne âgée et de son droit à continuer à vivre pleinement et à prendre ses décisions en toute conscience malgré un placement en maison de repos.
Myriam Leleu interrogera les regards et croyances que nous portons sur la personne âgée.
Quand : |
Le 17 avril 2014 |
Horaire : | Accueil : 17h30 - Conférence : 18h-21h |
Quoi : | Conférence : "Le droit au risque en maison de repos. Vivre libres et dignes jusqu'au bout, dans l'affirmation de ses droits et de ses choix" |
Où : |
LUSS asbl Avenue Sergent Virthoff, 123 5000 Namur Belgique |
Inscription : |
Inscription obligatoire auprès de Bernadette Pirsoul - 081/74 44 28 b.pirsoul@luss.be |
Résumé de l’intervention :
Quelle est la mesure du risque que nous pouvons accepter chez les aînés ? Jusqu’où sommes-nous prêts à laisser le risque s’immiscer dans leurs vies ? Quels sont surtout les souhaits profonds des aînés non pas par rapport au risque mais plus simplement en regard de la vie, leur vie ?
Ces questions renvoient à nos valeurs, aux regards que nous portons sur la vieillesse et la fragilité, et plus globalement aux enjeux d’une société. Ceux-ci étant le résultat d’une construction sociale, nous sommes donc collectivement à la source de ce que nous proposons aux plus âgés, tout comme aux autres âges de la vie.
Nous vivons dans un monde procédural qui cherche à tout contrôler, à protéger l’individu du risque, à l’assurer contre les conséquences des risques… Le secteur des maisons de repos n’échappe pas à cette règle. Au contraire, tout y fait pour garantir une protection maximale à l’être âgé, la maison de repos étant bien sût un lieu de vie mais aussi et surtout un lieu de soin dans lequel la vie est préservée, parfois au détriment de ses fondements. Qu’en est-il en effet du goût de la vie lorsqu’il est difficile de préserver son intimité ? lorsqu’on est confiné dans un espace fermé ? lorsque la nourriture a le goût de l’hygiène ? lorsqu’on est un numéro dans une chaine de soins ? lorsqu’il est devenu impossible d’exprimer ses volontés en raison d’un état de confusion mentale ?
Comme s’il n’était plus permis, une fois en maison de repos, de connaître les risques de la vie, de vivre des libertés procurant satisfaction du contrôle de soi et sentiment de maîtrise de sa vie. Pourtant, l’être âgé a le droit de vivre et prendre des risques, d’éprouver un certain bien-être et de goûter la vie selon ses critères personnels et non ceux d’une institution. Cependant, dans un paysage qui supporte mal le risque ultime qu’est la mort, forcément plus proche lorsqu’on atteint un âge avancé, de nombreux interdits marquent ce cycle de vie, au risque de lui ôter toute saveur.
« Une vie sans risque est comme une absence de vie »
Nicole Poirier (fondatrice de Carpe Diem, Québec)
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